Probabl lève 13M€ pour démocratiser l’IA en entreprise

La scale-up française Probabl a annoncé mardi 21 octobre une levée de 13 millions d’euros pour accélérer l’adoption de ses solutions d’IA générative dans les entreprises, avec un focus particulier sur les secteurs réglementés comme la finance et la santé. Cette opération, soutenue par Bpifrance et des investisseurs historiques, vise à renforcer les capacités de R&D en modèles souverains et à déployer des outils d’automatisation éthique compatibles avec les contraintes RGPD. * »Notre approche combine performance technique et conformité juridique, deux piliers indispensables pour les DSI aujourd’hui »*, déclare Thomas Solignac, cofondateur, selon Bpifrance.

Mistral AI mise sur la traçabilité pour convaincre les grands comptes

Cette semaine, la startup française a détaillé les fonctionnalités de sa plateforme Mistral AI Studio, conçue pour répondre aux exigences des entreprises en matière de gouvernance et d’auditabilité. Parmi les innovations clés :

• Un registre centralisé des décisions algorithmiques, permettant une traçabilité complète des inférences
• Des outils d’observabilité intégrés pour surveiller les biais et les dérives en temps réel
• Une architecture auto-hébergeable, compatible avec les infrastructures cloud souveraines (OVH, Scaleway)

* »Les DSI nous demandent avant tout de la transparence et du contrôle. Nos benchmarks montrent que 80% des projets bloqués le sont par manque de visibilité sur les processus décisionnels »*, explique un porte-parole, selon La Revue du Digital.

Cybersécurité 2026 : Trois piliers pour une IA de confiance

Un rapport publié hier par Securitas Technology, en partenariat avec le Clusif, identifie les fondations de la transformation sécurisée pour les trois prochaines années :

1. L’hébergement souverain : 68% des DSI interrogés exigent désormais un stockage des données exclusivement en Europe, avec une préférence pour la France (42% des cas).
2. La conformité proactive : Les solutions doivent intégrer des mécanismes de minimisation des données et de gestion des consentements dès la conception (privacy by design).
3. La résilience opérationnelle : Les plateformes IA doivent démontrer une capacité à maintenir leurs performances même en cas de cyberattaque (exigences NIS2).

* »La souveraineté n’est plus un optionnel, mais un prérequis pour 75% des appels d’offres dans la santé et la finance »*, souligne Odile Duthil, experte cybersécurité, selon InformatiqueNews.

Le Clusif alerte sur les risques de dépendance aux solutions étrangères

En début de semaine, l’association a publié une note d’analyse mettant en garde contre les dérives potentielles des modèles non souverains, notamment :

• L’extraterritorialité des lois (Cloud Act, FISA) qui peut contraindre les fournisseurs américains à transmettre des données européennes
• L’opacité des chaînes d’approvisionnement (supply chain) des modèles propriétaires
• L’impossibilité d’auditer les algorithmes de fond en comodalité

* »La confiance numérique se construit sur la maîtrise des infrastructures et la transparence des processus. Or, 60% des entreprises françaises utilisent encore des solutions dont elles ne contrôlent ni le code ni les données d’entraînement »*, déplore un membre du bureau, selon IT Social.

L’IA médicale souveraine gagne du terrain

Cette semaine, plusieurs CHU ont annoncé des partenariats avec des acteurs français pour déployer des solutions d’analyse d’imagerie médicale conformes au RGPD. Les critères clés :

• Hébergement certifié HDS (Hébergeur de Données de Santé) en France
• Traçabilité complète des décisions (pour répondre aux exigences de la HAS)
• Interopérabilité avec les systèmes existants (DPI, PACS)

Un projet pilote en oncologie, mené avec Mistral AI, a permis de réduire de 30% les temps d’analyse tout en garantissant une auditabilité à 100%, selon IT Social.

La finance adopte l’IA éthique pour la détection de fraude

Les banques et assurances accélèrent l’adoption de modèles souverains pour :

• Lutter contre la fraude avec des algorithmes explicables (conformité BCBS 239)
• Automatiser les processus KYC (Know Your Customer) sans biais discriminatoires
• Garantir la résilience face aux cybermenaces (exigences DSP2 et NIS2)

* »Nos clients du CAC 40 nous demandent des solutions capables de justifier chaque décision en cas de contrôle de l’ACPR. C’est un changement de paradigme par rapport aux boîtes noires américaines »*, explique un responsable chez un éditeur français, selon La Revue du Digital.

1. La souveraineté devient un critère d’arbitrage majeur

Les retours terrain confirment que les DSI intègrent désormais la localisation des données et la gouvernance des modèles dans leurs grilles d’évaluation, au même titre que la performance technique. Cette tendance, accélérée par les réglementations (RGPD, NIS2, AI Act), impose aux entreprises de :

• Cartographier leurs dépendances aux solutions étrangères
• Évaluer le coût total de possession (TCO) des alternatives souveraines, en incluant les gains en conformité et résilience
• Former les équipes aux enjeux de souveraineté numérique (seulement 20% des collaborateurs maîtrisent ces concepts aujourd’hui)

2. L’éthique et la traçabilité devraient devenir des différenciateurs concurrentiels

Les secteurs réglementés (santé, finance, énergie) montrent que les solutions capables de prouver leur conformité et leur transparence gagnent des parts de marché. Pour les entreprises, cela implique :

• D’exiger des registres d’audit complets pour tous les modèles déployés
• D’intégrer des comités d’éthique dans les projets IA (comme le recommande la CNIL)
• De privilégier les architectures hybrides (cloud souverain + on-premise) pour les données sensibles

3. Le gap entre ambition et réalité opérationnelle persiste

Malgré l’offre croissante de solutions souveraines, les freins à l’adoption restent forts :

• Manque de compétences : 65% des entreprises manquent d’experts en IA éthique et gouvernance
• Complexité d’intégration : Les solutions locales peinent encore à s’interfacer avec les legacy systems
• Coûts initiaux : Les migrations vers des infrastructures souveraines nécessitent des investissements significatifs (ROI estimé à 2-3 ans)

Recommandation ENWO : Commencez par un audit de maturité souveraineté/éthique pour identifier vos priorités, puis lancez des proofs of concept ciblées sur des cas d’usage critiques (ex : détection de fraude, analyse médicale). Les gains en conformité et en résilience justifient souvent l’investissement à moyen terme.